Résumé

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"Les enquêtes Handicaps-Incapacités-Dépendance de 1998 et 1999. Résultats détaillés", volume de synthèse, INSEE-Résultats, série Société n°22, octobre 2003

Cet Insee résultats consacré à l'enquête Handicaps-Incapacités-Dépendance (HID) est un volume de synthèse des deux enquêtes de 1998 auprès des personnes vivant en institutions et de 1999 auprès des personnes vivant en domicile ordinaire. L'enquête HID est articulée autour de trois thèmes : les déficiences (pertes ou dysfonctionnements des diverses parties du corps ou du cerveau), les incapacités (difficultés ou impossibilités de réaliser des actes les plus élémentaires aux plus complexes) et les désavantages (difficultés ou impossibilités que rencontre une personne à remplir les rôles sociaux auxquels elle peut aspirer ou que la société attend d'elle).
Parmi les personnes vivant en ménage ordinaire ou en institution, 61% ne souffrent d'aucune déficience, 19% d'une seule et 10% de plusieurs. Les déficiences motrices, intellectuelles ou mentales et les déficiences viscérales ou métaboliques sont les plus fréquentes, concernant chacune 15 % des personnes. Si toutes les déficiences deviennent plus fréquentes avec l'âge, certaines en particulier les déficiences intellectuelles ou mentales atteignent très tôt des prévalences élevées. Les origines les plus répandues sont les maladies (24%), les problèmes sociaux ou familiaux (13%) et le vieillissement (11%).
Dans la vie quotidienne, la toilette, l'habillage et les activités demandant un déplacement extérieur sont celles qui nécessitent le plus d'aide. La mobilité, la communication ou l'alimentation posent moins de problèmes. Plus on vieillit, plus le besoin d'aide se fait sentir. Les hommes sont plus souvent atteints de limitations que les femmes avant 60 ans ; la situation s'inverse après cet âge.
Le handicap n'est pas un facteur significatif d'isolement : 95% des personnes handicapées ont des contacts avec la famille proche et 85% avec des amis. La dépendance psychique freine l'accès aux études, contrairement au handicap de mobilité. Pour l'entrée dans la vie active, c'est l'inverse : les personnes souffrant d'un handicap de mobilité sont majoritairement considérées comme des "inactifs" alors que la dépendance psychique ne constitue pas un obstacle à l'emploi.