Interroger dans les enquêtes les personnes âgées elles-mêmes comporte évidemment un risque lorsque ces dernières présentent un certain degré de dépendance, ce qui est fréquent lorsqu'elles sont aidées par un service spécialisé ou lorsqu'elles ont été admises en institution, le risque étant celui de réponses évasives ou peu sûres aux questions posées.
Au vu de résultats de l'enquête EHPA comparés à ceux d'autres enquêtes, il apparaît que la fiabilité des données reste bonne, et que les écarts constatés entre les réponses des personnes âgées elles-mêmes et celles de tiers à leur propos trouvent des explications dans le positionnement des interlocuteurs. Par exemple, l'appréciation du degré de dépendance des enquêtés est voisine selon qu'il est attribué par une équipe médico-sociale ou calculé à partir des réponses des gestionnaires d'établissements d'accueil.
En revanche, le degré d'autonomie des personnes âgées pour la toilette et l'habillage
est plus "optimiste" et nuancé par elles-mêmes que par les professionnels pour qui il semble plus "pessimiste" et directement correspondre à l'évaluation "administrative" de leur degré de dépendance.