Dans le débat international, la notion de " droit à la compensation des incapacités " est apparue. Aides techniques, adaptations du logement et aides humaines compensent en effet, partiellement ou totalement, les difficultés de la vie quotidienne que peuvent connaître les personnes handicapées ou fonctionnellement limitées par une maladie, un accident, un problème de naissance ou le vieillissement. Les recours à l'une de ces trois formes de compensation, selon l'enquête Handicaps-Incapacités-Dépendance menée de 1998 à 2001, concerne près de 10 millions de personnes en France métropolitaine,
dont 9,2 millions vivent en logement ordinaire et 645 000 en institution. Ce recours augmente avec l'âge : il concerne 1,2 million de jeunes de moins de 20 ans, 3,1 millions de personnes de 10 à 59 ans, et 4,8 millions de personnes de plus de 60 ans. 68 % n'utilisent qu'une modalité de compensation, 25 % en utilisent deux, et seulement 7 % utilisent les trois.
Les aides techniques sont les plus répandues : elles sont utilisées par 6,9 millions de personnes. Les plus utilisées sont les cannes et fauteuils roulants, protections absorbantes, appareils auditifs et matériels audiovisuels pour les malentendants. En domicile ordinaire, plus d'un million de personnes éprouvent des difficultés pour accéder à leur logement et 580 000 déclarent y être confinées. Les adaptations intérieures du logement concernent 1,2 million de personnes, mais sont encore mal connues, sont moins répandues que les autre formes d'aide et ne couvrent pas les besoins exprimés. La prépondérance de l'aide familiale est encore marquée : les trois quarts des personnes aidées sont assistées par l'un des membres de leur famille. Cinq millions de personnes déclarent recourir à une aide humaine en raison d'un handicap ou problème de santé.